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L’Alaska en noir et blanc

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Comment vendre la peau de l’ours avant même de l’avoir tué?

Blanc, le destin de l’ours polaire, qui est désormais lié à la fonte de la banquise. Le réchauffement  et la pollution de l’Arctique ont mis en péril la glace de mer dont les ours dépendent pour leur survie.

Noir, l’appétit des sociétés pétrolières, qui sont intéressées par le développement des champs de pétrole offshore dans l’Arctique de l’Alaska. L’Arctique abriterait en effet 90 milliards de barils de pétrole et d’énormes réserves de gaz, en majorité en pleine mer.

C’est pour ne pas rentrer dans cette réalité sans couleur que le US Fish and Wildlife a mis en place il y a 5 ans (seulement) un plan de conservation des ours polaires en Alaska, en créant une zone protégée dans la mer de Beaufort et des Tchouktes, au nord et à l’ouest de l’Alaska.

Pourtant cette désignation de ‘’zone protégée’’ demeure fragile face à la ténacité de sociétés pétrolières, qui au nom de la défense des emplois et de la croissance économique ont déjà vendu des travaux d’exploration à leurs actionnaires ainsi que la peau de l’ours avant de l’avoir tué !

Des explorations gazières et pétrolières sont prévues dans la zone protégée. Mais de telles initiatives devront désormais faire l’objet d’un examen pour «déterminer les moyens permettant de les mettre en oeuvre en accord avec la sauvegarde des espèces». Les exploitations pétrolières font toujours peser de très gros risques  d’échouage comme celui de l’Exxon Valdez, qui a souillé 1500 kilomètres de côtes au large de l’Alaska en 1989 ou la marée noire du golfe du Mexique suite à l’explosion de la plate- forme Deepwater Horizon de la compagnie BP en 2010.

Certains habitants s’inquiètent également de la mise en place de cette ‘’réserve’’ arctique qui pourrait avoir selon eux, un impact sur la chasse de subsistance et les projets de développement de certains villages. Ils ont donc conservé des dérogations pour chasser les ours polaires.

La population d’ours polaires dans le monde est estimée entre 22,000 à 25,000 ours. Deux espèces vivent en Alaska, au sud de la mer de Beaufort  et en mer de Béring Tchouktches. Les ours polaires dépendent entièrement de la glace de mer de l’Arctique pour leur survie. Ils utilisent la glace de mer comme ‘’plate-forme’’ pour chasser et se nourrir de phoques, pour chercher des compagnons avec lesquels s’accoupler, pour se déplacer vers les zones de mise bas sur terre, et traverser de longues distances. La plupart des populations utilisent l’habitat terrestre uniquement pour la maternité et la mise bas.

S’il est une espèce dont l’extinction programmée est bien de notre responsabilité, c’est celle de l’ours polaire arctique. Blanc ou noir, je veux croire que nous avons encore entre nos mains le destin de ce mammifère emblématique, qui habite la glace et le froid, et joue un rôle essentiel dans l’écosystème marin arctique.

Quel avenir pour l’ours polaire ? vidéos des conférences

http://www.ourspolaire.org/colloques/colloque-2014/videos-des-conferences/

Protecting the Arctic

http://wwf.panda.org/about_our_earth/teacher_resources/best_place_species/current_top_10/alaska.cfm?uProjectID=9E0077

Lego s’associe à Shell : des briques pour inventer  le monde ou pour détruire l’Arctique ?

http://blog.greenpeace.fr/2014/07/01

Lobby pétrolier contre réserve naturelle

http://www.courrierinternational.com/article/2012/08/16/lobby-petrolier-contre-reserve-naturelle

One Response

  1. Blue dit :

    Article très intéressant où l’arctique est de plus en plus convoitée; l’accélération de la fonte des glaces laisse présager un avenir difficile pour les ours blanc.
    Très heureuse de vous lire de nouveau sur ce magnifique site qui donne envie de prendre le large …

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